Nos métiers
L’exploitation de la roche et du gravier, comme le recyclage des déchets minéraux, nécessite une maîtrise pluridisciplinaire.
Extraire, traiter, transporter, recycler ou mettre en décharge demandent des aptitudes fort diverses, mais totalement complémentaires les unes des autres. Pour ce faire, les membres de l’AVGD exercent des métiers différents en fonction de l’exploitation à gérer : extraction de matière première, traitement de matériaux recyclés ou gestion de décharge.
La carrière
Le canton de Vaud possède une géologie variée. La composition de son sous-sol n’est pas la même sur le Plateau que dans le Jura ou les Alpes.
Une partie des gisements des roches massives est exploitée pour ses qualités particulières. On parle alors de carrière, où l’extraction se fait par abattage à l’explosif.
Par leur très haute résistance à la compression, les roches dures sont à la base même des revêtements destinés à la construction et à l’entretien des routes, des ballast de chemins de fers et d’autres infrastructures d’importance. Il convient alors de dire que leur extraction est d’utilité cantonale, voire nationale.
D’autres roches, moins résistantes, sont également exploitées. Elles servent de base pour les couches de fondation ou comme matière première pour la production de ciment.
La gravière et l’exploitation sous-lacustre
Les sables et les graviers sont des alluvions déposées par le retrait des glaciers. Cette matière pierreuse brute est disponible en grande quantité dans le Canton de Vaud, nul besoin d’aller le chercher ailleurs. Pour l’extraire, la laver, la trier puis la concasser en pierres de différentes granulométries, il faut exploiter une gravière. Les cours d’eau acheminent également des matériaux. Certains deltas lacustres font ainsi également l’objet d’une exploitation.
Une fois extrait et traité, le gravier est utilisé pour la fabrication du béton et autres toutvenant qui est la base même des constructions et des habitations. Pour exploiter une carrière ou une gravière, il faut une autorisation de l’Etat. Dans le Canton de Vaud, c’est la loi sur les carrières (Lcar) qui régit les directives en matières d’extraction puis de renflouement lorsque l’exploitation cesse et qu’il faut rendre le site à sa nature originelle.
Le recyclage des déchets de construction
Les déchets de construction ou de démolition de chantier sont constitués d’une part importante de matières minérales : béton, cailloux, enrobés bitumeux (asphalte), briques, terre, etc.
Une fois recyclées, ces matières deviennent de « nouvelles » matières minérales et peuvent aisément réintégrer le cycle de construction. En ce faisant, la nature et le paysage subissent moins d’atteintes d’extraction et les ressources naturelles sont préservées. De plus, cette valorisation permet de limiter les volumes mis en décharge.
Valoriser les déchets de construction, c’est répondre aux exigences de la législation environnementale actuelle pour répondre aux principes mêmes du développement durable.
La décharge
Durant des décennies, le traitement des déchets se résumait à les enfouir tels quels, notamment dans les célèbres « décharges communales », (les ruclons), pour les faire disparaître de vue. Aujourd’hui, les méthodes ont changé : seuls les déchets non valorisables sont mis en décharge. On distingue 5 types de décharges selon la législation :
- type A : matériaux naturels propres;
- type B : matériaux anthropiques ou matériaux peu pollués (généralement issus de la construction);
- type C : résidus de l’épuration des fumées (décharge de haute sécurité où les déchets sont coulés dans du ciment pour être stabilisés);
- type D : résidus liés à l’incinération des ordures ménagères dans les usines de valorisation thermique des déchets;
- type E : déchets pollués et déchets d’amiante.
Les décharges inertes ou DCMI accueillent les déchets de type B, soit des matières minérales de provenance anthropique ou pas polluées.